II - Les avancées scientifiques.

Publié le par CORNU Clarisse

A - Permettant de vaincre les maladies.

La Nanotechnologie :

La nanotechnologie est un domaine de la science médicale basée sur l’étude de la fabrication de structures chimiques à l’échelle du nanomètre pour des objectifs précis. Les nano technologues étudient des phénomènes à l’échelle du nanomètre, soit à l’échelle du 10 puissance moins 9, la distance entre deux atomes. D’après Renzo Tomellini, travaillant à la commission européenne : « Les nanotechnologies s’annoncent capables de stimuler la croissance économique en créant de nouveaux produits qui améliorent la qualité de la vie dans de très nombreux domaines ».

Dans les années 1980, un nouveau microscope est créé permettant d’observer et de manipuler les atomes individuellement. Le regroupement de deux associations formant la « Plate-forme technologie Nanomédecine » a permis aux scientifiques et aux médecins de pratiquer des actions de réparations complexes au niveau de la cellule à l’intérieur du corps humains grâce aux nanostructures qui interagissent avec des biomolécules à la surface ou à l’intérieur de la cellule.

La nanotechnologie prend en compte trois thèmes : l’affinement des diagnostiques, l'efficacité et le contrôle des nanomédicaments dans les organes atteints de la maladie et la médecine régénérative. Elle prend aussi en compte le vieillissement de la population et le budget (soins, recherches...).

D’après Mauro Ferrari le président de l'institut de recherche de Houston au Texas, la nanotechnologie a fait de réels progrès dans la détection précoce des tumeurs et dans la thérapie des cancers. grâce aux diagnostiques.

Des progrès ont vu le jour dans les domaines de l’imagerie médicale et de la génétique :

- La nanotechnologie est utilisée dans le domaine de l’imagerie médicale telles que la radiologie ou encore les IRM. Les scientifiques ont conçu des nanoparticules photo lumineuses, constituées de protéines spécifiques à certaines cellules qui vont s’activer dans le corps humain en se liant aux cellules pour améliorer la vision par imagerie médicale et permettant une image plus nette grâce à l’association d’un marqueur identifiable par imagerie et d’un ligand biologique qui permet la reconnaissance des organes ou des cellules. Cela pénètre mieux les tissus et augmente la résolution des images. Les nanoparticules d’oxyde de fer sont utilisées pour les IRM.

Grâce à la miniaturisation des « dispositifs d’analyse chimique et à la percée de la microfluide », les scientifiques ont mis au point des plaques de verre, de silicium ou de plastique qui vont être greffées ou synthétisées en plusieurs milliers de séquences ADN. Ce sont des puces à ADN, elles permettent d’analyser rapidement l’expression génétique d’une cellule, elles émettent un signal quand ils reconnaissent la séquence d’ADN complémentaire. Elles permettent aussi de diagnostiquer rapidement les problèmes de l’expression génétique. Le but des scientifiques est d’identifier la tumeur dès la première cellule infectée grâce aux puces à protéines car l’analyse rapide des combinaisons protéiques permet de chercher l’origine des cellules tumorales puisque ces puces contiennent des anticorps. Les scientifiques ont aussi élaboré des microarrayes afin d’analyser des gênes sur un échantillon biologique pour ensuite le comparer à ceux d’un échantillon de référence. Aujourd’hui, nous sommes capable de lire une séquence de l’ADN, il y a 10 ans, cela coûtait environ 3 millions de dollars alors que maintenant cela coûte environ 100 dollars.

Des conséquences sont envisageables puisque ces progrès sont coûteux. Ils sont aussi douloureux pour le patient. Les « laboratoires sur puces » ont vu le jour, ils permettent d’étudier plusieurs centaines d’analyses biochimiques en même temps grâce à des systèmes à l’échelle du nanomètre. L’inconvénient est qu’ils sont encore peu développés à l’heure d’aujourd’hui, chaque système biologique ou électronique doit être à l’échelle du nanomètre, il faut donc maîtriser parfaitement les nanofabrications électroniques.

Aujourd’hui, les protéines sont utilisées comme composants dans un médicament pour guérir un cancer par exemple. Mais plusieurs difficultés se présentent : ces protéines ont des problèmes de passage au niveau de la membrane, elles ont aussi une structure très fragile et se dégradent rapidement dans le corps humain. Le patient doit donc subir des injections douloureuses ce qui n’améliore pas le quotidien des malades. Les scientifiques sont confrontés au même problème qui est l’acheminement des médicaments jusqu’aux cellules ciblées.

La nanotechnologie propose une solution qui est de réduire la taille des systèmes de transport comme par exemple la création de minuscules bulles d’encapsulation. Ces nanoparticules s’inspirent du fonctionnement des ribosomes ou encore des complexes d’enzymes membranaires. Les systèmes de transport pourraient dans le futur être commandés à distance pour libérer la nanoparticule une fois dans la cellule ciblée.

La miniaturisation des systèmes de transport permet de découvrir de nouvelles voies d’administration des médicaments qui seront plus efficaces, pratiques et moins douloureux car plus petit, ces nanoparticules seront mieux absorbées et agiront plus rapidement.

La médecine régénérative est aussi l’un des principaux objectifs de la nanotechnologie, le but est de permettre au corps de s’auto-régénérer. Cette médecine a vu le jour pendant les années 70, avec le premier remplacement d’organe défectueux grâce au premier matériau « implantable » dans le corps mais le problème est qu’il est non-biodégradable.

Dans les années 80, les scientifiques ont créé des matériaux composés de céramique et de verres, ces matériaux sont, soient biodégradables, soient ils stimulent l’auto régénération.

La nanotechnologie permet de combiner la biodégradabilité ainsi que l’autorégénération.

Günter Fuhr de l’institut Fraunhofer explique que "Dans l'approche classique de thérapie cellulaire, les cellules sont cultivées en milieu liquide, ce qui limite leurs possibilités de différenciation. Nous cherchons à présent à les cultiver sur une surface solide recouverte à l'échelle nanométrique de combinaisons de protéines capables d'induire leur transformation en un type cellulaire désiré".

Les nanoparticules permettent de s’adapter à chaque individu. Ces molécules pourraient permettre de multiplier les cellules saines pour les réimplanter dans les organes atteints d’une maladie.

Dans un futur proche, les scientifiques aimeraient établir une machine, un processus ou une molécule permettant en une seule action de cibler et de traiter une infection.

La nanotechnologie permet aussi d’assembler des molécules, cette technique est utilisée dans la reconstruction des organes ou des tissus.

La crainte de voir les nanorobots ou les particules envahir la Terre est grande. Les scientifiques tentent de rassurer en disant que ce ne sont que des mythes. Il y a 3 accès pour les nanoparticules, par ingestion (muqueuse intestinale), par contact (la peau) et par inhalation (dans le sang au niveau des alvéoles pulmonaires ou dans le cerveau au niveau des neurones). Il n'y a pratiquement aucune information sur les conséquences de l’ingestion ainsi que sur le contact. Les scientifiques se posent beaucoup de questions sur les conséquences de l’inhalation des nanoparticules, ils ont observé qu’il y avait des changements dans l’électro-encéphalogramme de l’individu ainsi que des problèmes cardiaques chez l’animal.

De nouvelles inquiétudes apparaissent en raison du manque de connaissances sur la nanotechnologie car celle-ci n’est qu’à l’état de recherches et d’expériences. La nanotechnologie est donc aussi une source de dangers. Dans un futur proche, toutes les personnes pourront exploiter la nanotechnologie. Les scientifiques pourraient perdre le contrôle des nanorobots qui pourraient se multiplier, ils interagiraient avec les cellules du corps humains tel que la peau, les voies respiratoires ou encore les organes irrigués et même atteindre certaines zones du cerveau.

Des expériences ont été menées sur des chimpanzés pour montrer la vitesse à laquelle parviennent les nanoparticules au cerveau : "on sait depuis 1941 qu'un virus de la poliomyélite, qui ne mesure pas plus de 30 nanomètres, administré à un chimpanzé par inhalation parvient à son cerveau à une vitesse de 2,4 millimètres/heure, en remontant les fibres des neurones olfactifs".

Les nanorobots seront capables de s’auto reproduire et de s’auto guérir.

L’inhalation des nanotubes de carbones pourrait supprimer les défenses immunitaires, l’individu serait donc exposé à des virus et à des risques d’infections. Cette expérience a été réalisée sur des souris. Ces nanoparticules sont capables de passer les barrières biologiques tels que la peau ou encore les muqueuses, elles pourraient donc se déposer dans les poumons puis dans le sang et la lymphe puis dans tout le corps. Elles ont un effet inflammatoire sur le cerveau. L’expérience de l’américain Oberdörster a montré qu’il y avait des traces de ces nanoparticules dans le cerveau des rongeurs après l’inhalation des particules de carbone. Elles ont causé des granulomes pulmonaires ou encore des fibroses chez l’animal. Pour limiter ces risques, il faut confiner les moyens de production, utiliser des substances sous une forme plus sûr (encapsuler les nanoparticules ou encore les utiliser sous forme de liquide plutôt qu’en poudre), former des salariés à ces risques ou encore améliorer la protection avec des masques, des combinaisons, des gants, de la ventilation et de la filtration.

Nous savons aussi que les nanoparticules pénètrent facilement dans l’appareil respiratoire. Mais le danger varie en fonction de l’individu, de l’espèce de la nanoparticule et de la fréquence d’absorption de celle-ci.

Les biotechnologies

Les biotechnologies sont l'alliance entre la science du vivant (biologie) et des technologies issues de diverses autres disciplines comme par exemple la physique, la chimie, l'informatique. Les biotechnologies sont classées selon quatre grandes catégories colorées.

Les biotechnologies bleues qui désignent les biotechnologies marines, les biotechnologies vertes qui désignent les biotechnologies végétales, les biotechnologies rouges qui désignent les biotechnologies de la santé et pour finir les biotechnologies blanches qui désignent celles de l’industrie.

Nous allons étudier plus particulièrement les biotechnologies rouges qui regroupent donc entre-autre la génétique et la biologie cellulaire et moléculaire régénératrice. Celles-ci vont tenir un rôle crucial dans le transhumanisme.

Elle a fait sa grande apparition avec la découverte de la double hélice d'ADN en 1953 par James Watson et Francis Crick.

Depuis le séquençage complet du premier génome humain en 2003 pour 3 milliards de dollars, le prix du séquençage d’un génome humain a été divisé par 3 millions et est aujourd’hui accessible en occident pour un millier d’euros.

Le génome est l'ensemble du matériel génétique d'un organisme qui correspond donc à l'ADN présent dans les cellules.

La baisse du coup du séquençage d'ADN implique deux choses ; l'augmentation du nombre de personnes séquencées ce qui permettra dans un futur proche de mettre en évidence l’apparition de nombreuses maladies sur certains gènes spécifiques en utilisant des traitements informatiques massifs sur un grand nombre de génomes. Et d’autre part, cet accès au séquençage à bas coût permettra à chacun de connaitre son génome et ainsi de connaître ses dispositions face aux différentes maladies afin de les traiter préventivement. La génétique permet l’eugénisme via la manipulation du patrimoine génétique des embryons à naître et également la thérapie génique qui permettra de modifier le génome de quelqu’un de son vivant afin d’éviter certaines maladies. L'eugénisme est le domaine de la génétique appliquée qui cherche à améliorer l’espèce humaine.

La politique vise à améliorer les "qualités héréditaires" de groupes humains par le contrôle de la procréation. La thérapie génique est une méthode consistant à corriger une anomalie, comme une mutation, à l'origine d'une pathologie. Il s'agit souvent d'apporter un gène normal et fonctionnel dans une cellule où le gène présent est altéré.

En 2016, le premier test de thérapie génique contre le vieillissement a été effectué sur Elizabeth Parrish, la première « femme génétiquement modifiée ». Cette Américaine de 45 ans, à la tête de l’entreprise BioViva USA, basée à Seattle et spécialisée dans la biotechnologie, affirme avoir rajeuni de vingt ans après avoir testé sur elle-même une thérapie génique, mise au point par sa société.

Les scientifiques cherchent aujourd'hui à identifier précisément les gènes de la longévité et à étudier le génome d’organismes. Ils veulent comprendre quels sont les gènes et les mécanismes permettant cette immortalité pour pouvoir les appliquer un jour à l’espèce humaine. Ce domaine avance vite : en 2014, presque 2000 tests cliniques à base de thérapies géniques étaient en cours, dont plus de 60% en cancérologie. Deux thérapies géniques sont déjà commercialisées, dont la Gendicine en Chine, un anticancéreux.

La Biologie cellulaire régénérative a connu de fortes avancées, en particulier dans le domaine des cellules souches. Ces dernières décennies, des recherches ont entre autres permis de recréer des cellules souches pluripotentes à partir des cellules classiques d’un adulte, puis de les différencier en n’importe quel type cellulaire existant.

Ainsi, il pourrait être possible un jour de pouvoir régénérer tous nos organes, y compris, à plus long terme, le plus complexe d’entre eux, le cerveau.

B : les avancées scientifiques permettant d'«augmenter» l'homme.

Les prothèses

Les prothèses vont contribuer à faire évoluer le transhumanisme. En effet elles permettent déjà de remplacer les membres de patients amputés et dans quelques années, elles vont évoluer et pourront même augmenter les capacités de leurs membres.

Les prothèses sont un assemblage de pièces mécaniques qui remplacent un membre absent ou déficient ou peut-être un organe entier dans un futur proche.

Depuis déjà quelques années, l'homme utilise les imprimantes 3D pour réparer le corps humain. Cette machine existe depuis 10 ans mais elle n'avait pas encore évolué dans le

domaine médical. Ces imprimantes sont utilisées pour créer des tissus, formés de cellules différentes et des prothèses. Cependant, un organe entier est encore au stade de prototype.

Les images médicales (scanner, échographie, IRM) permettent de programmer l'imprimante 3D grâce aux informations précises. Les scanners pour prendre les mesures du moignon sont petits et transportables dans un sac.

Les mesures prises, celles-ci sont envoyées à un logiciel qui modélise la prothèse en 3D. La fabrication de la prothèse se réalise par superposition de couche de matière.

L'imprimante 3D permet aussi de créer des plâtres en plastique sur mesure pour les patients, par exemple en 2013, Jake Evill créé le premier plâtre imprimé en 3D.

Elle permet aussi de fabriquer des orthèses pour les individus ayant une fonction absente ou déficitaire comme une orthèse de pied.

Les implants sont réalisés sur mesure pour chaque patient par exemple un implant en matériaux polyéther a permis de remplacer 75% d'un crâne d'un patient américain.

Il existe aussi la bio-imprimante 3D utilisée par le secteur médical et l’industrie pharmaceutique qui est spécialisée pour la fabrication de cellules vivantes, d'os, de cartilage ou de peau. Contrairement à l'imprimante 3D, la bio imprimante est encore au stade l’expérimentation car elle est très complexe et ne permet pas encore de produire un organe entier. Elle utilise des cellules vivantes pour en faire des tissus vivants, des organes en les imprimant en 3D.

Organovo est une start-up fondée par Gabor Forgacs, elle a pour but de « changer la forme de la recherche médicale et de la pratique ». Elle se base sur la création de tissus biologiques 3D qui permettent ainsi de faire des recherches médicales et thérapeutiques sur ces tissus.

L'imprimante 3D apporte de nombreux avantages durant les opérations longues pour les chirurgiens car cela leur permet d'être plus précis, de gagner du temps, d'avoir de meilleurs résultats et pour le patient qui récupère plus facilement. L'impression 3D permet de réaliser des prothèses personnalisables pour le patient et de créer des prototypes. Les chirurgiens n'auront plus besoin de faire d'incision pour observer, les imprimantes 3D peuvent créer les clones des patients pour permettre aux médecins de préparer leurs opérations.

L'imprimante 3D est l'une des meilleures innovations pour améliorer l'efficacité thérapeutique.

Par exemple, aux États-Unis, un bébé est né avec une malformation cardiaque, une maquette d'un cœur de bébé réalisé grâce à une imprimante 3D a donc été créé. Le chirurgien a donc pu mieux préparer son intervention et même s'entraîner au préalable.

Les prothèses 3D sont plus accessibles financièrement (entre 50 et 200€) que les prothèses myoélectriques (entre 4000 et 7000€).

D’autre part, de nouvelles prothèses sont en train de se développer comme les prothèses myoélectriques.

Elles permettent aux patients qui ont perdu un membre de retrouver des sensations.

Pour cela, le patient exerce des contractions musculaires en fonction du mouvement qu'il souhaite faire et des capteurs électriques, collés à la peau, permettent d’enregistrer la légère tension envoyée, celle-ci est amplifiée par un système électronique. Enfin, elle est transmise aux moteurs de la prothèse chargés de faire exécuter le mouvement. Les électrodes sont positionnées à l'endroit où le muscle est le plus efficace pour activer le fonctionnement de la prothèse. La prothèse myoélectrique se met en action grâce à l’énergie d’une pile qui déclenche l’ouverture et la fermeture de la main robotisée ou les autres mouvements. Ses prothèses permettent même de retrouver des sensations comme le toucher.

Cependant, ces prothèses ont des avantages et des inconvénients. En effet, elles permettent de retrouver des sensations et de refaire des gestes du quotidien mais elles sont dures à contrôler donc il est nécessaire de faire de la rééducation pour éviter les mouvements brusques. De même que les prothèses myoélectriques ne se lave pas, sont coûteuses et lourdes. Le patient portant une prothèse se fatigue vite.

Il existe une autre sorte de prothèses, une des plus évoluées qui est reliée au système nerveux : les neuroprothèses ou prothèses bioniques.

Contrôlées inconsciemment par le cerveau de l'individu, ces prothèses nécessitent une opération chirurgicale lorsque par exemple le bras est totalement amputé afin de dévier les nerfs actifs vers la zone de l'épaule. Ensuite, le patient envoie un signal venant directement du cerveau, des électrodes le captent et stimulent la zone souhaitée, le message est transmis vers un microprocesseur qui analyse une centaine de messages, les messages convertis, le moteur fait faire le mouvement à la prothèse. L'information captée par la prothèse vient directement des nerfs, voir même du cerveau.

Ex Igor Spectic, amputé du bras droit a testé une prothèse de main qui lui permet de retrouver le sens du toucher grâce à la stimulation électrique de certains nerfs.

Exemple : Jesse Sullivan, après s'être électrocuté, s'est fait amputer des deux bras. Les chirurgiens lui ont greffé des bras bioniques. Il peut maintenant contrôler ses nouvelles prothèses les plus high-tech directement avec son cerveau.

L'avantage de cette prothèse est qu'elle permet des mouvements plus précis et le détachement des doigts grâce à une interface, c'est un dispositif permettant un échange et des interactions entre humain et machine donc de contrôler sa prothèse.

Elle permet aussi de faire plusieurs mouvements en même temps. La stimulation électrique pourrait corriger des troubles handicapants. Elle offre une meilleure qualité de vie et un confort pour les personnes souffrant de troubles nerveux.

Par contre, son coût est élevé, aux alentours de 70 000 dollars et elle n'est pas encore développée en France. Le risque de rejet est possible également.

Si la prothèse bionique évolue encore, elle pourrait devenir plus efficace qu’un bras normal : plus de force, de précision et de sensations. Cela pourra contribuer à l’amélioration de la vie de l’Homme et augmentera ses capacités.

Ce type de prothèse ouvre ainsi des possibilités dans le traitement du handicap.

 

L’intelligence artificielle :

L’intelligence artificielle émerge dans les années 1960 avec l’informaticien John McCarthy, l’un des pères fondateurs de ce type d'intelligence.

L’intelligence artificielle est l’ensemble de l’intelligence des machines et des logiciels ainsi que des méthodes ou des stimulations de l’intelligence qui a pour objectif, améliorer l’intelligence et les capacités humaines. Elle permet d’amplifier les capacités humaines dans les domaines du langage, de la perception, de l’émotion ainsi que la coordination motrice et dans bien d’autres domaines...

L’intelligence artificielle fait appel à différentes sciences comme la psychologie, les neurosciences, les sciences linguistiques, la philosophie, les sciences de l’évolution ainsi que cognitives. Avec l’association de ces domaines, les scientifiques ont pu élaborer différents objets pour améliorer le corps humain comme l’exosquelette, c’est une carapace qui enveloppe le corps et qui est relié au cerveau par des capteurs.

Exemple : Le 12 juin 2014, Julian Pinto, handicapé, a pu donner le coup d’envoi de la coupe du Monde de foot grâce à l'exosquelette. Il a dû imaginer le geste à faire pour qu’il se réalise. Cet exosquelette est relié à un ordinateur qui est lui-même relié aux neurones de l’individu.

Cet exosquelette a coûté 14 milliards de dollars à « Walk Again Project ». Le principe est de capter les signaux provenant du cerveau avec un électro-encéphalogramme qui sera ensuite transcrit en mouvement pour le robot. Grâce aux actions répétées des mouvements avec l’exosquelette et à la plasticité cérébrale, des handicapées ont pu retrouver des sensations dans les zones paralysées.

De plus, l’intelligence artificielle permet un meilleur suivi du traitement du patient. Grâce à des plateformes telles que « chatbots » ou encore « big data », les patients peuvent poser des questions sur leur traitement et ainsi avoir des réponses grâce à ces robots.

Elle offre donc aux patients un moyen de mieux gérer leur santé ainsi que de mieux suivre leur traitement. Le citoyen est donc plus responsable et passe moins de temps à l’hôpital lors de l’hospitalisation.

Une nouvelle plateforme a aussi vu le jour permettant au patient et au médecin de communiquer par message (SMS). Le professionnel de santé peut donc ainsi suivre la prise du traitement par le patient comme par exemple « Calmedica ».

La plateforme « Aicure » a été créée ainsi qu’une technologie de vérification visuelle, cela permet une meilleure observation des traitements et du suivi thérapeutique.

L’intelligence artificielle renforce le contact entre le médecin et le patient puisque les personnels de santé sont mieux informés, donc le médecin accompagne différemment le patient. Il y a une réelle économie de charge de travail des professionnels de santé, ils pourront donc passer plus de temps sur la recherche de nouvelles innovations.

L’intelligence artificielle remplacera-t-elle les médecins ? Question que de nombreuses personnes se posent.

« Agendia » utilise une IA dans le domaine du cancer du sein, celle-ci permet de prédire l’espérance de vie ainsi que le traitement. Aujourd’hui la numérisation des dossiers dans une intelligence artificielle personnalisée permet aux médecins de choisir le meilleur traitement pour le patient. Le rôle des médecins avec l’aide des robots sera de conseiller et de coordonner les soins du patient, les compétences humaines tels que l’écoute, la confiance, le conseil, l’empathie, … seront mis en valeur.

La numérisation des dossiers médicaux ainsi que les salles de télémédecine (consultation à distance) encore peu développées permettent un suivi plus régulier, un gain de temps. C’est donc une solution contre la pénurie de médecin.

Le « projet mPower » est une application qui analyse la maladie de Parkinson grâce à la voix ainsi qu’aux mouvements du patient, il y a un meilleur suivi des symptômes et donc cela permet une orientation de la prise en charge du patient. Le « deep-learning » (apprentissage statistique profond) est un projet entrepris par la compagnie IBM et la compagnie Google, l’objectif étant de créer une intelligence artificielle permettant d’analyser l’historique du patient pour le traitement et donc de diagnostiquer la maladie précisément et plus rapidement.

L’intelligence artificielle appelée Watson compile des milliers d’études sur la cancérologie et prend en compte tous les essais cliniques, elle apprend aussi le contenu des dossiers des patients. De ce fait cela va permettre un meilleur traitement et également de réduire le nombre d’erreurs de diagnostic. Cela est possible grâce à ces robots capables d’apprendre une quantité exhaustive de données, de comparer des images radiologiques et d’émettre des hypothèses.

De plus, une expérience menée en Caroline du Nord montre que l’intelligence artificielle est capable de choisir les bons traitements pour un patient puisque 99% des traitements prescrits par l’intelligence artificielle sont aussi ceux prescrit par des cancérologues sur 1000 cas. Et elle prend en compte 30% d’options thérapeutique de plus que les médecins.

Les robots pourraient-ils aussi remplacer les chirurgiens ?

Le robot Da Vinci est un robot chirurgien créé par la compagnie « Surgical », il est piloté par un vrai chirurgien. Il est composé d’une caméra endoscopique et de 3 bras permettant une meilleure précision. Mais ce robot coûte excessivement cher, soit 1,5 million de dollars.

D’autres robots financièrement plus abordables seront développés comme le robot Rosa créé par « Medtech » permettant d’opérer au niveau du cerveau et de la colonne vertébrale. De même, Hospi créé par « Panasonic », c’est un transporteur de médicament autonome et sécurisé qui coûte 100 000 dollars. Enfin, il y a Robear qui aide les personnes handicapées à se déplacer, il coûte 200 000 dollars. Les chirurgiens ne seront pas totalement remplacés car ils seront toujours présents mais peut-être derrière un ordinateur pour piloter ces robots.

Grâce aux sciences cognitives ainsi qu’à l’intelligence artificielle, les scientifiques ont pu créer des neuropuces qui permettraient de créer des prothèses neuronales.

Ces prothèses permettraient de traiter les troubles neurologiques ainsi que de créer des ordinateurs organiques. Des chercheurs européens dont Stefano Vassanelli ont conçu une puce d’un millimètre carré composée de : 16 000 transistors, de centaines de condensateurs, de silicium, de neurones de mammifères et de protéines provenant du cerveau. D’après Stefano Vassanelli, les protéines « sont le lien entre le réseau ionique des neurones et les semi-conducteurs, et permettant au signal électrique neuronal de circuler dans la puce. ». Les transistors enregistrent les signaux électriques et les condensateurs stimulent les neurones. Cette nouvelle technologie va permettre aux industries pharmaceutiques de voir l’effet des drogues sur le cerveau. Cela pourrait intervenir pour traiter les maladies du cerveau. Mais les scientifiques rencontrent quelques difficultés comme par exemple, les neurones de mammifères sont rapidement endommagés.

Mais certains scientifiques ont des doutes sur les conséquences de l’intelligence artificielle : autonomie des robots dans un premier temps, les robots peuvent se contrôler eux-mêmes, les scientifiques ne pourraient plus les contrôler.

De plus, les robots remplacent peu à peu les médecins, ce qui pourrait créer du chômage.

Le docteur en chef du service de cyber santé et de télémédecine prévient : « On ne peut expliquer ni comment il fait ses corrélations ni comment il arrive à telle ou telle conclusion. Comment être confiant lorsqu’on doit prendre une grave décision si la réponse proposée n’est pas la même que la nôtre et qu’on n’en connait pas les arguments ? ». Il pense qu’on ne peut donc pas faire confiance à des robots sans les comprendre.

Plusieurs échecs ont vu le jour comme par exemple le système « Google Flu Trends » qui évalue l’évolution de l’épidémie de la grippe.

Le taux d’activité grippal était surestimé et les prédications était peu fiable. Christian Loris ingénieur informaticien dit : « Il est très important de savoir qu’une vérité mathématique n’est qu’une statistique, autrement dit une construction virtuelle de la réalité et non la réalité ». Il faut donc apprendre à les contrôler en connaissant leurs limites et les dangers.

Les sciences cognitives font parties du domaine de l’intelligence artificielle, elles permettent de comprendre le cerveau. Au cours des derniers siècles, de nouvelles méthodes ont vu le jour comme l’IRM, la tomographie, les implants d’électrodes miniaturisés ou encore l’encéphalogramme, elles ont permis de trouver de nouvelles voies pour simuler le cerveau.

Des études sont menées actuellement pour vaincre les maladies du cerveau. Nous pouvons augmenter les capacités cognitives en interférant avec des implants électroniques sur notre cerveau. Ces implants existent déjà pour les personnes handicapées et dans ce cas le membre artificiel est contrôlé par la pensée.

L’objectif dans le futur est de télécharger l’esprit humain sur un support technologique, cela va permettre de résoudre les problèmes biologiques du corps ainsi que d’avoir plus de connaissances. Le « Human brain project » vient d’Europe et cherche à copier le cerveau d’une souris sur un ordinateur puis dans le futur, un cerveau humain. Ce projet coûte 1 milliard d’euro.

Le directeur de l’ingénierie de Google, Ray Kurzweil, qui prône le transhumaniste, a déclaré lors du festival SXSW « J’ai toujours dit que 2029 serait la date à laquelle une intelligence artificielle réussirait un test de Turing et égalerait donc un niveau d’intelligence humaine. J’avais fixé la date de 2045 pour la « Singularité », c'est-à-dire le moment où nous pourrons multiplier notre intelligence effective par un milliard en fusionnant avec l’intelligence artificielle que nous aurons créée », a-t-il déclaré.

Ray Kurzweil, ne comprend donc pas les craintes que cette perspective peut inspirer car il considère que c'est une opportunité unique d'améliorer notre nature humaine. « Les machines nous rendent plus intelligents. Elles ne peuvent pas encore être intégrées à notre corps, mais, dans les années 2030, nous connecterons notre néocortex, la partie de notre cerveau où siège notre pensée, au cloud. » Selon lui, il n'y aurait que des avantages à en tirer.

C -  les avancées scientifiques permettant de vaincre la mort.

La cryogénie.

A travers le monde, environ trois cents morts attendent de revenir à la vie dans des caissons réfrigérés et plus de 2000 personnes ont signé un contrat de cryogénisation, qui prendra effet une fois leur heure venue.

Vieille d'un demi-siècle, la cryonie ou cryogénisation est la conservation à des températures extrêmement basses, jusqu'à -196 degrés, du corps de l'homme juste après sa mort dans l'espoir que les avancées technologiques scientifiques futures permettent de le ressusciter.

Le corps doit être préparé le plus rapidement possible pour le transport jusqu'à un centre de cryogénisation. L'intervention ne doit pas se dépasser plus de 6 heures. Les opérations ne peuvent pas être entreprises avant que la mort légale n'ait été déclarée, celle-ci étant en général basée sur l'arrêt cardiaque.

Les premières expériences de cryogénisation proches de la simple congélation ont été lancées à partir des années 1960. Cependant la technique n'était pas totalement mise au point et les corps des patients ont été abîmés à cause de la formation de glace.

Toutefois, en 2004 la technique de « vitrification » a largement amélioré leur préservation. Au lieu de simplement congeler le corps dans l'azote liquide, on remplace l’essentiel des fluides corporels (eau, sang) par des « cryoprotecteurs », une substance chimique qui a la même visée que l’antigel dans les réservoirs d’essence, qui permet donc d’éviter la formation de cristaux de glace quand la température baisse, et donc de protéger les tissus. Une fois vitrifié, le patient peut être préservé dans son état pour des siècles, en attendant sa réanimation. « La beauté de la cryogénisation, c’est que les patients ont tout le temps d’attendre que des technologies médicales nouvelles se développent », explique Dennis Kowalski, dirigeant du Cryonics Institute, une des sociétés de cryogénisation.

Seules trois entreprises commercialisent la cryogénisation: The Cryonics Institute et Alcor Life Extension Foundation, aux Etats-Unis et en Europe, KrioRus à Moscou. Les prix varient selon les options choisies, seule la tête conservée pour ceux qui parient que la médecine du futur pourra leur fournir un corps tout neuf, ou le corps entier.

Chez Alcor, il faut compter 75 000 euros environ pour la tête, 188 000 pour le corps entier. Cryonics institute propose des prix plus attractifs : entre 26 000 et 33 000 euros "seulement" et ne propose que des offres pour le corps entier. Kriorus, plus flou sur son site, annonce des tarifs "à partir de 26 000 euros".

De quoi freiner les clients les moins fortunés. L'identité d'un être humain semble stockée au cœur de la structure chimique du cerveau, d'après Max More, le président d’Alcor, qui est persuadé que les souvenirs resteront intacts à travers les siècles, « Il existe bien des gens paralysés à partir du cou qui continuent de vivre et restent eux-mêmes », rétorque-t-il.

Le président du centre de stockage Alcor certifie aussi que les derniers scanners effectués sur des patients à - 196 °C ont montré des cerveaux en bon état.

Les centres de cryogénisation n'ont aucune garantie de résultat et de succès de la procédure, mais beaucoup d'espoir. L'offre commerciale est uniquement basée sur l'espoir d'un futur où la technologie et la médecine auront fait des progrès suffisants pour "réanimer" les corps.

Le centre de recherche californien Twenty First Century Medecine a par exemple réussi à cryogéniser un rein de lapin et à le « réanimer » en le greffant sur un autre animal.

Il travaille désormais à la cryogénisation d’un mammifère entier, avec l’espoir de le réveiller vers 2030. Pour les humains, la recherche devrait prendre beaucoup plus de temps mais Ray Kurzweil lui est beaucoup plus optimiste, il affirme ; « Il sera possible de réanimer quelqu’un dans une petite trentaine ou quarantaine d’années. Je crois qu’au maximum, cela pourrait prendre entre 100 et 200 ans. Disons qu’en coupant la poire en deux, j’arrondirais à 75 ans !».

Les penseurs les plus radicaux du transhumanisme imaginent déjà pouvoir télécharger des connaissances dans le cerveau des « cryonics » ramenés à la vie. Un moyen de leur faire rattraper les siècles de retard qu’ils auront accumulés.

D'un point de vue légal, la cryogénie est autorisée seulement aux États-Unis et en Russie dans la mesure où elle est considérée comme un mode de sépulture. Cette pratique en France est illégale car elle va contre les aspects philosophiques, religieux ou éthiques parce que la cryogénisation est perçue comme une médecine, les seuls modes de sépulture autorisées en France sont l'inhumation, la crémation et donner son corps à la science.

Actuellement la cryogénie n'est pas une réalité quotidienne, ainsi aucun pays ou groupe de pays ne dispose d'une loi à ce sujet. Néanmoins, une personne se rendant aux États-Unis pour se faire cryogéniser sans opposition de la part de sa famille en aurait en principe la possibilité. Il existe d'ailleurs "des français" inscrits sur les listes de Cryonics Institute, nous confie son président.

Ces candidats, s'ils peuvent anticiper leur décès, sont invités à se rendre sur le sol américain.

Le 18 novembre 2016, une adolescente atteinte d'un cancer en phase terminale a obtenu de la justice britannique l'autorisation d'être cryogénisée après sa mort, dans l'espoir que la médecine du futur puisse un jour la ressusciter et la soigner. Dans une lettre adressée au juge, la jeune fille de 14 ans l'avait prié de lui donner une chance de « vivre plus longtemps ». « J'ai seulement 14 ans et je ne veux pas mourir mais je sais que je vais mourir ». Quelques jours plus tard, la jeune fille décéda et son corps fut transféré au Cryonics Institute.

Le Canadien Stéphan Beauregard est l’un des directeurs de cette société (Cryonics institute), il a lui-même signé un contrat prévoyant sa cryogénisation après son décès. Un journaliste lui a posé la question « Aucun élément scientifique sérieux ne laisse penser qu’il sera possible demain de revenir à la vie. Considérez-vous la cryogénisation comme un pari ? Comme un acte de foi ? ». Et il répondu, « Pour être honnête, ma première réaction a été de penser que ça devait être une arnaque pour les naïfs et que c’était destiné aux gens qui avaient peur de la mort. Un tel jugement est tout à fait légitime lorsqu’on ne maîtrise pas bien le sujet. Mais bon, qui ne tente rien n’a rien. Pourquoi ne pas essayer ? Certains tentent de rafler la mise en achetant une multitude de billets de loterie au cours de leur vie. Moi, je parie sur la cryogénisation dans l’espoir de gagner de la vie. ». Son point de vu nous a beaucoup interpellé et plût, car nous sommes actuellement comme lui au début, nous pensons que la cryogénie est souhaitée seulement par des personnes qui ont peur de la mort, peut être que notre avis évoluera tout comme le sien.

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